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Projets du CAC en cours

Soft as silk. Connecting talc-based and woven inspired decorated ceramics production in West Central Africa between the 2nd and 17th centuries CE. (2024-2025).

Collaborative Research Project, Fondation Philippe Wiener – Maurice Anspach 

Olivier Gosselain (Promoteur) et Nicolas Nikis (Co-promoteur), ULB

Marcos Martinón-Torres (Promoteur) & Carmen Ting (Co-promotrice), University of Cambridge

Le projet vise à mieux comprendre la relation entre les différentes communautés productrices de poterie décorée de motifs inspirés du tissage en Afrique centrale de l’ouest entre le 11e et le 18e s. CE et leur lien avec des traditions céramiques plus anciennes. En utilisant la méthode de la technologie comparée, les processus de fabrication seront reconstitués et comparés afin de déterminer si la ressemblance stylistique reflète seulement le goût pour le tissage parmi les royaumes et les communautés de la région ou des interaction plus étroite dans le temps et l'espace, comme des communautés de pratique. En outre, l'utilisation de talc dans la pâte présente des similitudes avec des productions datées des 1e millénaires BCE et CE. L'identification de caractéristiques techniques communes pourrait contribuer à mieux comprendre la transition - mal connue en raison d’un manque de données - entre deux périodes clés de l'histoire de l'Afrique centrale : les premiers villages liés à l'expansion bantoue et le développement des royaumes au cours du 2e millénaire CE.

 

Bunkeya plurielle. Histoire et archéologie d’une capitale du 19e siècle au sud-est de l’Afrique centrale (2023-2025)

Académie de recherche et d’enseignement supérieur (Ares), Projet Amorce

Promoteur ULB et coordonnateur : Nicolas Nikis

Promotrice Université de Lubumbashi : Mandela Kaumba Mazanga ; Co-promoteur Université de Lubumbashi : Olivier Mulumbwa Luna

Promotrice Musée royal de l’Afrique centrale : Noemie Arazi

Le Copperbelt, riche région minière du sud-est de l’Afrique centrale, joue un rôle majeur dans l’économie et la politique de cette région d’Afrique depuis plusieurs siècles. Lieu de production de cuivre dès le 5e siècle de notre ère, le contrôle des ressources de cette zone a été un enjeu économique important pour les entités politiques régionales aux 18e et 19e siècles. Ce fut notamment le cas pour le royaume de Garenganze, ou Royaume Yeke, fondé dans la seconde moitié du 19e siècle par des immigrants Nyamwezi venant du centre de la Tanzanie avec comme but de contrôler le commerce régional et longue distance de certaines des ressources de la zone : le cuivre et l’ivoire. Bunkeya, sa capitale située actuellement dans la province du Lualaba en RDC, fut un carrefour politique et commercial majeur jusqu’à l’aube de la colonisation belge. Si l’organisation du royaume, tout à fait originale, emprunte à différentes traditions régionales, elle préfigure également par certains aspects les bouleversements politiques et économiques des époques coloniales et postcoloniales.

Malgré son importance, la période précoloniale au Copperbelt reste peu étudiée d’un point de vue historique et, surtout, archéologique, tandis que son patrimoine est gravement menacé par les activités minières. Face à ce constat, le projet Bunkeya plurielle a un triple objectif : 1) approfondir l’histoire du Copperbelt en mêlant sources archéologiques, sources documentaires et orales, étude du patrimoine matériel et immatériel en associant des artistes déjà actifs dans la zone et les communautés locales à travers des programmes de Citizen Science ; 2) renforcer la formation de terrain en histoire, patrimoine et archéologie à l’Université de Lubumbashi ; 3) initier une mise en réseau entre communautés locales et acteurs institutionnels impliqués dans préservation du patrimoine pour faire face aux enjeux posés par l’exploitation industrielle de la région. Par l’importance de son patrimoine et de son histoire tant pour ses habitants que pour la communauté académique nationale et internationale, Bunkeya et ses environs offrent un cadre de choix pour tester les différentes méthodes de travail à une échelle réduite avant de les appliquer à d’autres zones du Copperbelt. Le projet impliquera l’Université de Lubumbashi, l’ULB et le Musée royal de l’Afrique centrale.

History from Things and Techniques: Crossing the Present and the Past in Central Africa (2021-2031)

Projet FED-tWIN Prf-2019-056 -HisTech
Promoteurs : Olivier Gosselain, Alexandre Livingstone Smith; Chercheur : Nicolas Nikis

À l’Interface de l’anthropologie des techniques, de l’archéologie et de l’histoire, le projet HisTech aborde l’histoire de l’Afrique centrale à travers l’étude des techniques céramiques et métallurgiques.
Si de nombreuses sources sont disponibles pour reconstituer l’histoire des périodes récentes en Afrique centrale – documents écrits, objets, photographie, histoire orale -, seule la culture matérielle permet de documenter les périodes plus anciennes et d’investiguer les dynamiques sociohistoriques sur le temps long.
La poterie, omniprésente comme élément de la vie quotidienne, et les objets en cuivre et fer, métaux dont l’importance sociopolitique et économique a été depuis longtemps soulignée, sont les principaux éléments présents dans les assemblages archéologiques dans et autour du bassin du Congo et forment le cœur du projet. Celui-ci tente d’identifier des traditions techniques à partir de la comparaison et la cartographie de chaines opératoires actuelles ou du passé récent (fin 19e siècle – 20e siècle) reconstituées grâce à des interviews avec des artisans, des documents d’archives ou des collections muséales. Ces dernières permettent ensuite d’explorer la manière dont les artisans interagissent entre eux, mais elles peuvent également révéler des liens plus profonds avec différents types d’identités sociales.  Dans un second temps, l’identification de traditions techniques sur base des données archéologiques, dont l’interprétation bénéficie du référentiel technique constitué par les données récentes, permet de détecter les continuités et ruptures de leur distribution spatiale dans le temps. Grâce à cette approche diachronique, il est possible d’identifier les changements à long terme de la culture matérielle et d’explorer les transformations sociohistoriques plus globales en Afrique centrale.

Projet EMKP. Recording the knowledge of traditional potters from Vietnam: A Historical perspective (2021-2024)

ULB : Olivier Gosselain - Cécile de Francquen
Vous pouvez trouver les détails sur le site de l'EMKP: https://www.emkp.org/recording-the-knowledge-of-traditional-potters-from-vietnam-a-historical-perspective/

In Vietnam, the production of pottery vessels has undergone many changes over the last thirty years, due to the economic opening of the country. On the one hand, tourism and the export of goods has led to the development of new products and new manufacturing techniques. On the other hand, the democratisation of plastic and metal containers engendered a decline in the use of domestic pottery. Also, pottery production – especially cooking and storage pottery – remains largely ignored by scholars working in Vietnam, who generally focus on fine chinaware or ceramics which have long been exported throughout South East Asia. 
Due to a lack of demand, the production of domestic pottery is now in decline and this know-how, which was once important for the social life of communities, is now doomed to disappear. However, they do hold a lot of information that could contribute to our knowledge of the history of common people in South East Asia, which remains largely unknown. 
The main aim of this project is to document, through films and photographs, the entire manufacturing process and uses of domestic pottery in 8 Vietnamese villages where potters belong to 4 different ethnic groups (Kinh, Mnong Rlam, Bana and Co Tu). The comparison of the processes and the confrontation with available historical data will not only allow to approach the history of local pottery traditions but also that of historical relationships between ethnic groups in the area. 
 

Projet ERC : Au carrefour d’expansions bantu : les communautés riveraines du bassin Congo au présent et au passé, d’un point de vue linguistique, anthropologique et archéologique (BANTURIVERS) - (2019-2024).

This project has received funding from the European Research Council (ERC) under the European Union’s Horizon 2020 research and innovation programme (grant agreement No 804261).

L’expansion bantu, un thème de recherches concernant l’histoire précoloniale de l’Afrique centrale, réunit des scientifiques de différentes disciplines. Beaucoup d’études se concentrent sur les expansions initiales des sous-groupes bantu, qui selon certains auteurs seraient des agriculteurs toujours à la recherche de nouvelles terres tout en évitant la forêt équatoriale. On retrouve aussi cette thématique dans les recherches récentes sur le « Savannah Corridor ». Nous voulons étudier le carrefour de différentes expansions bantu au cœur de la forêt d’Afrique centrale, notamment la partie orientale du Bassin Congo (le fleuve Congo avec ses affluents en aval et en amont de Kisangani jusqu’à Kindu et Bumba). La région compte de multiples groupes linguistiques de souche bantu et autres, des identités ethniques complexes ainsi que des personnes pratiquant des stratégies de subsistance complémentaires. En considérant que l’agriculture est compliquée en forêt, nous voulons examiner le rôle des rivières en tant que sentiers en forêt ainsi que sources abondantes de protéines animales (poisson) dans le peuplement de la région par lesdites communautés linguistiques.

Le projet est multidisciplinaire et appliquera une approche intégrant la linguistique, l’anthropologie et l’archéologie afin d’étudier les communautés riveraines actuelles et historiques du bassin Congo. La linguistique historique comparative offrira un aperçu des relations historiques entre les communautés linguistiques par la classification des langues et l’étude de contact entre les langues. Elle permettra aussi d’étudier du vocabulaire spécialisé afin de tracer l’histoire des techniques, instruments et connaissances des riverains. Les recherches anthropologiques incluent plusieurs mois de terrain concernant l’ethnoécologie, les réseaux de commerce et/ou d’échange, les aspect socio-culturels de la vie riveraine, et l’ethnohistoire. Les archéologues feront des fouilles dans la région pour obtenir le cadre chrono-culturelle.

Direction : Véronique Joiris - Birgit Ricquier, Centre d’Anthropologie Culturelle (CAC)/ULB.

Equipe  : David Kopa wa Kopa, Peter Lambertz, Elizabeth Kujath, Nicolas Nikis et Laurent Nieblas (CAC-ULB), Els Cornelissen et Alexandre Livingstone Smith (MRAC)

Projet EMKP. Endangered material knowledge programme : grant agreement (2019-2023)

Titre : From Seeds to Rags: Textile Production in Dendi and Borgou (North Benin).
Des graines aux chiffons: Production textile à Dendi et Borgou (Nord Bénin).
Direction : Olivier Gosselain en collaboration avec Lucie Smolderen, Barpougouni Mardjoua  et Florian Vallée.
Commanditaire : British Museum

Le projet vise principalement à documenter la production de tissus de coton au Nord Bénin, des activités de culture du coton à la production de fil (égrenage, cardage, filature), en passant par le tissage sur métier à tisser vertical, la teinture à l'indigo et la couture. L'une des zones cibles est le Dendi (le long de la rive sud du fleuve Niger) où les connaissances techniques sont particulièrement menacées. À des fins documentaires et comparatives, des travaux de terrain seront également menés plus au sud, à Borgou - la deuxième zone cible -, où survivent encore des parties de l'ensemble de la séquence de production textile.

Mis à jour le 4 mars 2024